J’ai visité un jour un autre lieu
J’y ai vu un prince de mes yeux
J’ignore comme on l’appelait
Mais il avait une frimousse qui me plaisait
Tout jeune encore, tout innocent
Le caractère de l’homme en lui n’était pas encore présent
Bien sûr il était encore un peu naïf dans ses pensées
Mais je ne pouvais pas m’empêcher de l’envier
A des roses il parlait
Et des moutons il imaginait
Dans son monde l’imagination était reine
Là bas au moins il ne causait pas de peine
Pour moi ce prince même sans sceptre
Etait tout ce que je rêvais d’être
Un être sans haine
Qui ne pouvait pas procurer de peine
Peut-être un peu naïf
Mais tellement contemplatif
Il voyait bien au-delà des choses
Capable de deviner toutes les métamorphoses
Ne riez pas de lui
Car c’est lui qui a tout compris
Si seulement en ce petit prince vous pouviez un peu vous réincarner
Votre réalité en serait alors toute transfigurée