Un poeme tres doux
On ne peut me connaître On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais
Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d'homme
Un sort meilleur qu'aux nuits du monde
Tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu' ils croyaient être
On ne peut te connaître
Mieux que je te connais.
(Les Yeux Fertiles). (N.R.F.)
PAUL ELUARD
1895 - 1952
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Sujet: On ne peut me connaître 
